L'Empathie

Tiens, c'est moi qui avait écrit ça, je ne m'en souvenais plus ! xD

Quand je dis que l'empathie se déclenche souvent lorsque l'on est triste, cela ne concerne pas tout le monde. L'empathie peut se manifester à tous les moments de la vie, qu'importe notre sensibilité ou nos émotions présentes. L'empathie est une faculté qui permet de ressentir l'autre, de capter l'autre. Dès que l'on est attentif à l'autre, alors l'empathie se manifeste.

Je me permets également de rajouter quelques mots sur cette notion puisque ma vision a bien évolué depuis cet article qui date de je ne sais quand.

L'empathie relève d'une sensibilité particulière, qu'on peut qualifier d'hypersensibilité. L'empathie est à mon sens un type de perception propre de soi, d'autrui et monde. Aide grandiose ou fardeau, la balance s'équilibre en penchant tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre. Être empathe confère des facultés particulières qui permettent, en premier lieu, de cerner l'état émotionnel d'une personne à un moment donné. L'empathie s'étend aux facultés de cerner l'état psychique permanent, et donc les composantes mentales et réactions émotionnelles récurrentes d'une personne.

La perception de ces données s'appuie sur plusieurs aspects dans mon cas : le corps physique, le corps émotionnel, le corps mental et l'environnement. Le corps physique, premier corps que nous percevons lorsque nous sommes en interaction avec quelqu'un, parle beaucoup. Je considère les yeux comme une porte d'accès aux corps subtils et à l'essence d'un être : son Âme. Ainsi, les yeux traduisent l'état émotionnel d'une personne. Le ressenti de l'état émotionnel relève d'une dynamique énergétique grâce aux liens énergétiques qui se créent lorsque deux auras émotionnelles entre en contact, et donc en résonance. Lorsque nous sommes ouverts à ce lien, de façon intuitive ou contrôlée, les messages émotionnels conscients et inconscients sont partagés. Le corps mental, source des schémas mentaux qui constituent la personnalité d'une personne - selon ma perception, ce n'est pas une conception universelle - se traduit dans les actes physiques et la gestion du corps, tout comme dans l'expression physique au sens large au sein de laquelle on peut réunir la pose que l'on prend sur une photographie, les mots que l'on utilise à l'écrit et la construction de notre discours, etc.

Ce dernier point, tout comme l'aspect de résonance entre deux Âmes ouvre à une perception empathique plus large, c'est-à-dire qui ne nécessite pas d'être en face de la personne pour que l'empathie se traduise. Je crois que lorsqu'une Âme perçoit l'ouverture d'une autre Âme d'un point de vue émotionnel, elle crée automatiquement un canal énergétique qui vibre sur la même fréquence que les corps émotionnels pour transmettre des messages de même nature. C'est là que l'empathie s'ouvre à un usage occulte bien plus large, parce que les messages communiqués par ce biais relèvent de l'Âme, source intemporelle et essentielle - au sens premier, essence d'un être - des mémoires dépassant les clivages réducteurs qui se manifestent dans l'incarnation, particulièrement dans les sphères mentales, émotionnelles et physiques.

Cet usage occulte de l'empathie relève également de la clairvoyance à mon sens, qui me permet d'effectuer, de façon intuitive toujours, c'est-à-dire de façon spontanée et non développée volontairement, des lectures d'âme. Ces lectures reviennent à scanner l'Âme à partir des messages qu'elle nous envoie de façon libre et volontaire (même si parfois inconsciente, car cela provient de l'être profond). La lecture d'âme est une application occulte de l'empathie qui peut certainement être développée, mais je n'ai pas fait ce choix. Quoique le non-choix sur la question ne relève pas nécessairement d'un choix en soi.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu une approche très intuitive de ce et de ceux qui m'entourent. Cela passe par une hypersensibilité qui s'est développée à l'âge de l'adolescence en empathie pleinement manifestée et totalement incontrôlée. La perception de toutes les émotions d'autrui ainsi que de leurs schémas mentaux m'apparaissait alors comme un véritable fardeau, parce que je devais jongler entre les états intimes d'autrui qui m'étaient connus et les relations sociales, naturellement superficielle. Cette profonde dichotomie ressemble à un calvaire, parce que je ne parle que peu de ce que je vois. Comment réagiriez-vous si une inconnue venait vous parler de vos émotions et pensées intimes de but en blanc alors que vous êtes dans le métro ? Je me suis toujours posée cette question, et la seule réponse qui me paraît acceptable, c'est que je rejetterai cette approche, excessivement intrusive. Le problème, c'est que lorsqu'on a conscience des émotions et pensées d'autrui, il est difficile de voir un intérêt à lui parler d'autre chose, comme de la pluie ou de la grève des transports. Du coup, généralement, je ne dis rien et n'engage pas la conversation. Vous vous doutez bien que dans ces circonstances, la construction d'une " vie sociale " relève du parcours du combattant, parce qu'il faut se donner des coups de pieds au cul pour décider d'approcher quelqu'un, parfois après des mois de silence et d'observation invisible et indicible.