Face à la magie noire, je n'oppose pas de magie blanche donc d'opposition.
Le chöd tibétain, méconnu en Europe, m'est très aidant.
J'étudie et pratique l'art du Chöd, évocation et invocation de "démon" (attention pas le concept catholique mais bien ce qui entrave la réalisation, on est dans une perspective bouddhiste donc ce sont des métaphores (imaginer sa peur, où dans le corps, comment est-elle, agit-elle, que veut-elle, empathie inconditionnelle avec elle ...) - Bouddha est entouré de dragon qu'il a apprivoisé et qui, dés lors , le soutient) et les nourrir imaginalement, dialogues avec les entités - art adapté à la psyché occidentale par l'imagination active (C.G Jung) - Pas conseillé à n'importe qui ...
Connaissance de soi, discernement, être ancré dans l'incarnation, patience, être en chemin de conscience sont, à mon bon sens, des pré-requis essentiels.
C'est une démarche qui s'inscrit dans le non-dualisme du tantrisme mais tibétain. Il s'agit de "nourrir" dans le sens "donner un nectar à ses entités/aux entités (le nectar étant la dissolution de son propre corps). Donner du corps, une image, animer la peur, la représenter psychiquement et imaginalement, l'écouter de manière non-violente pour aller à ses besoins essentiels (communication non-violente) et les nourrir quitte à être dévoré, déchiqueté, tué, ... symboliquement ... Cette femme et son bouquin pourrait te renseigner Occultisme, je ne fais que débuter et je vais prétendre savoir alors que je connais pas encore bien :
http://journal-creatif.blogspot.com/2010/07/nourrir-ses-demons.htmlElle a écrit un chef d'oeuvre dans le sens alchimique : elle s'y est investie d'une part et d'autre part, elle est dans un discernement : ce n'est pas une recette miracle pour aller directement au nirvana, elle prend en compte l'aspect occidentale, la spécificité de notre culture et vient la nourrir avec un apport oriental. Eric Baret, lui, garde un discours de yogi sanskrit qui ne parle pas à la psyché occidentale qui n'est pas capable de conceptualiser le non-dualisme. Elle a besoin de le vivre pour le comprendre.
J'ai entamé l'étude de ce livre et j'écris un journal mes visualisations que je ne livrerai pas ici, trop intime. A certaines personnes uniquement choisies très soigneusement.
Il s'agit de nourrir au lieu d'affronter et cela peut s'appliquer avec les individus. Dans le cas de personnes typées "vampire" qui viennent pomper, reconnaissance etc etc, il s'agit de donner exactement ce qu'elle veut, rapidement et de manière surprenante. "tu veux mon sang, je te le donne de moi-même et en abondance". C'est un art, ce n'est pas une technique : on s'y applique. Gandhi l'a appliqué encore et encore. Elle donne un exemple :alors qu'il fait sa marche du sel, un général anglais vient l'arrêter, très en colère. Gandhi l'invite alors à boire le thé (coutume anglaise qui signifie qu'on respecte son interlocuteur) et refuse de parler de ce qui l'amène, ils parlent de tout et de rien. Ils se mettent à rire. C'est le plus tard possible qu'il soulève le sujet de son arrestation. Le gars n'est plus du tout en colère, il est décontracté, reposé.
De par son accueil, sa bienveillance et son respect, l'anglais est dans une toute autre énergie au point que, de lui-même, il se refuse à l'arrêter. Il n'y a aucune manipulation.
L'entité, le démon se transmute alors en daïmon et se met au service. Le trésor du dragon, c'est l'énergie que l'on utilise à le combattre. Apprivoisé, la lutte n'est plus nécessaire, l'énergie gagnée peut être colossal et se libère.
Il s'agit de développer une relation avec chacun de ses démons. On peut les dessiner, les coucher sur papier, écrire les dialogues. On évite la censure du moi et on prend rien à la lettre, on écoute COMME SI c'était réellement quelqu'un. L'image peut se transmuter. Personnellement, je les décris, je les dessine, j'écris leur aspect, le chakra touché, l'aspect de ma vie, l'émotion, la couleur, la force, les luttes que j'ai faites, les pistes d'écoute ... se donner du temps. Considérer l'entité même la plus monstrueuse et cheminer avec elle.
Le problème est Méduse ... encore une fois ... on entre là dans l'underworld, ce dont je parle ici est plus qu'une simple confrontation avec l'ombre, c'est une confrontation avec du plus sombre et du plus lourd ... On y va comme Persée : avec une foule d'attributs, doucement et certainement pas à l'Hercule : à la masse, rapidement, ... là on se fait statufier !
Il s'agit d'avoir de solides pré-requis et d'être conscient d'où on met les pieds car le retour en arrière n'est pas possible ... Jung ne conseillait pas l'imagination active et l'interprétation des rêves aux personnes qui ont des passes psychotiques et/ou qui n'ont pas 3 ans minimum de travail sérieux, consciencieux et approfondi sur soi. En bref, les personnes complètement désidentifiées (psychose) et les personnes trop identifiées donc inconscientes (pas de travail sur soi)
J'en ai déjà rencontré ... y a pas que les démons, y a aussi les dieux et les dieux-démons ... les dieux démons sont la métaphore des rêves mélangés de crainte, des rêves blessés, ce sont des chimères où il y a fusion de plusieurs démons ...
Y a aussi des choses à savoir : une fois l'imagination vécue, ne pas s'y attarder, enchaîner avec du concret qui ne demande ni émotion ni intellect ni imagination : faire la vaisselle, tricoter, jouer, ... détendre la psyché ...et y revenir plus tard, retranscrire, laisser poser et reposer.
Bonne route et bon courage,
Alexandre